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Cette série automnale est l’histoire d’une petite feuille qui se dissout au fil de l’eau illustrée par une série de clichés réalisée en bord de Seine.
Aux images froides et quasi-monochromes de moins en moins chargées on arrive à des images plus chaudes où les couleurs d’une feuille d’automne semblent s’être diluées dans l’eau douce de la Seine.
Comme toujours avec mes travaux, ceux-ci sont réalisés à main levée et sans post production (pas de retouche, peu de recadrage…) en laissant la lumière dessiner des oeuvres aussi naturelles qu’abstraites.
Ne s’intéresser qu’à la technique en photographie c’est un peu comme savoir bien écrire sans savoir raconter d’histoire, et oublier le pouvoir narratif des images, le pouvoir de raconter ces histoires, c’est un peu comme parler pour ne rien dire. Je reconnais que c’est un peu extrême, mais je vous parle d’expérience.
On ne choisit pas la photographie par hasard. Même d’un point de vue amateur. Si vous pensez que la seule chose qui nous intéresse c’est d’être un meilleur photographe, vous vous mettez le doigt dans l'œil à travers l'objectif ! Les images qui nous bouleversent sont souvent qui nous procurent de l'émotion. En général, elles nous font découvrir quelque chose que nous n’avions pas vu. Elle nous montre la vie sous un autre angle.
Travailler le fil conducteur ou storytelling
C'est une des grande tendance actuelle de la photographie, raconter une histoire en quelques images. Vous choisissez un thème et vous commencez à construire l’histoire.
C’est évident, il existe une multitude de façons de raconter une histoire. Avec un script et des comédiens, avec des mots sur une page blanche. Tous les moyens et supports sont bons pour faire usage de son inventivité et développer sa propre narration. Inévitablement, lorsque l’on évoque la notion de récit photographique, on pense d’emblée au roman-photo, un peu has been . Oui mais non ! Comme son nom l’indique, le roman-photo associe une forme littéraire scripturale à des images. En soi, les visuels du roman-photo n’ont de sens que grâce au texte qui les accompagne.
Le récit photographique, n’a besoin de personne. Il se suffit à lui-même : pas besoin d’envolées lyriques en guise de légende. La magie opère purement et simplement grâce aux photos en elles-mêmes. Enfin, j'espère !
Voici la petite feuille au fil de l'eau...
Voici la petite feuille au fil de l'eau...
A cet effet, il est intéressant de prendre en compte les règles de composition, le sens de lecture de la gauche vers la droite, et la façon dont les images sont construites pour les déconstruire…ou pas.
On peut faire du storytelling avec une seule image… ou plusieurs. On imagine souvent qu’on ne peut pas mélanger plusieurs styles ou plusieurs thèmes, mais cela est faux. La façon dont nous associons les images créée un dialogue entre elles, et par la même une narrative.
Sauf dans le cas de photos documentaires ou photojournalisme où le but est de mettre en évidence, de souligner, de dénoncer, bref, de mettre en valeur aux yeux du monde une histoire, on ne crée pas une histoire pour les autres. On l’a crée d’abord pour soi d'abord et mais pour la partager aussi..."Il faut avoir une idée précise de ce que l'on veut raconter, un fil conducteur, une trame narrative", affirme le photojournaliste Wilfrid Estève. Ce fil conducteur ne doit pas être laissé au hasard. Il faut avoir quelque chose à raconter. Quelque chose de réfléchi, de travaillé. En gros, prendre en photo son chat dans de multiples positions ne suffit pas à composer un récit photographique. L’écriture d’un scénario, voire d’un story-board servant d’ébauche au récit envisagé, est nécessaire. Heureusement "On peut construire un récit, une narration en développant son imaginaire et sa créativité également, d'après Wilfrid Estève. Je pense par exemple à la recherche d’une écriture associant image et texte".
Les autres images de cette série sont ici :
Les autres images de cette série sont ici :
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